J'ai corrigé les fautes d'orthographe et fait de légères modifs (en rouge).
Je me nomme Mattias, et je suis le Protecteur de
Mes (supprime) Seigneur Erwan et Dame Aléa. Je vis en ce moment mes derniers instants, et tandis que ma lame fend l’air pour par
er les coups de hache de nos assaillants, et leur rendre la monnaie de leur pièce, je me remémore comment tout
cela a commencé…
Je revois la mort tomber sur moi et mes camarades. L’armée du Samildanach… Ils n’étaient pas des soldats, du moins la majorité d’entre
eux, mais le cœur y était. Ils combattaient pour une cause qui leur semblait juste, et pour cela ils mourraient par dizaines, tout comme les hommes d’Harcourt… Pourquoi
tous ces morts?
Je
secouai ma tête pour
chasser ce souvenir déplaisant, même s’il remontait à des années. Je
fis sauter une hache des mains de son propriétaire, qui n’eut pas le temps de voir ce qui lui arrivait que je le
décapitais prestement avant de
parer un coup vicieux porté contre mon
flanc. Mais les souvenirs
revinrent à l’assaut, et mon esprit délaissa mon corps qui continua
de se battre malgré tout, avec toutes mes compétences, automate, mais automate de grand talent…
Je me retrouve une fois de plus sur le
champ de bataille. Mais le combat est fini. Je cherche parmi les morts comme parmi les
vivants celui qui saura me mener au Samildanach.
Aléa. Car j’ai fait un serment, et je me
devais de le tenir. « Trouve et protège la Samildanach car en elle
seule se trouve notre salut à tous… »
Je
revins brutalement au moment présent lorsque le tranchant de l’arme adverse me
fendit l’épaule. Je
lâchai un grognement de douleur et
brandis mon épée de plus belle, en un élan désespéré, car je ne
pus guère manquer de voir
tous ces assassins me contourner, pour poursuivre ma Dame. Mais je ne pouvais rien y faire, débordé par le nombre…
Je retrouvais enfin Erwan, au moment de son couronnement. Le temps passé à le chercher dans l’angoisse - Était-il mort ? Et la Samildanach ? - portait enfin ses fruits. Mais pouvais-je vraiment le rater ? J’attendis patiemment de pouvoir le voir. Mais je me
rendis vite compte que si je faisais comme son peuple - cela sonne bizarre, le fait que les
Gaeliens fussent son peuple… - je ne le verrais pas avant longtemps. Des semaines, des mois peut-être. Je me faufilais donc dans le palais, et me mettais en quête de ses appartements.
Aujourd’hui, je vais mourir, mais je ne sais toujours pas comment j’ai
réussi à aller le voir ce jour-là. La garde était
renforcée, le pays étant instable. Je revois encore son visage, à Erwan, quand il me vit
entrer dans ses appartements et refermer vivement la porte derrière moi. Il avait
pris son épée - il la gardait proche de lui en ce temps-là - et me faire face d’un air menaçant. Mais il me
reconnut aussitôt et c’est avec soulagement qu’il
baissa quelque peu sa garde, ne sachant pas comment je m’
étais faufilé jusqu’à lui et les raisons qui m’
amenaient. Il n’a jamais trouvé
de sens aux paroles que je lui
rapportais, au sujet d’Aléa et de notre salut à tous, pas plus que moi. Mais je ne lui
dis jamais de qui je les
tenais. La seule certitude qu’il n’eut jamais avant de mourir fut que je protégerais sa femme et son garçon au péril de ma vie. Mais je n’ai pas
su le faire avec sa fille…
Une nuit terrible. Aléa avait bordé sa petite et
dormait en compagnie de son époux non loin du berceau. Mais au plus fort de la nuit nous l’entendîmes
crier. Le palais en entier avait été réveillé. Je me
levais et m’
emparais de mon arme d’un même mouvement, et
traversais le couloir - oui oui j’étais logé proche d’eux - pour la voir
pleurer. Il y eut un temps où je crus qu’elle allait mourir de chagrin. Sa petite fille
kidnappée. Les premiers temps nous nous
attendions à une demande de rançon, ou plus vraisemblablement à des menaces, mais nous fûmes sans nouvelles pour toujours. Rien…
Mon bras faiblit, jusqu’à ce que finalement je ne puisse plus
parer les
coups portés contre moi. Je suis entouré de
toutes parts. Mon seul désir est d’avoir au moins réussi à les
sauver, elle et le bébé. Mais au fond de moi je sais que c’est une folle espérance. Ils l’ont
rattrappée, c’est certain. Et je sais aussi qu’elle ne leur laissera pas lui prendre son enfant. Et quelque chose me dit que son fils est sauvé. Je ne sais pas par quel miracle, mais je le sens au fond de moi-même ; Autant son âme est partie rejoindre celle de son père, autant son bébé n’est pas mort. C’est sur cette pensée que celui semblant être le chef de nos
meurtriers me met à genoux, et lève sa hache pour m’exécuter, je revois son visage à elle et Erwan à la naissance de leur fils, ses larmes à la mort de son époux, assassiné, son désespoir quand je l’ai
fait fuir et quitter l’île, son égarement quand nous arrivâmes en Gallica. Mais surtout, l’étincelle qui animait ses yeux quand elle les posait sur Erwan, sa fille ou encore son fils, bien que ces derniers fussent
tristes.
Et la lame file droit sur ma gorge. Je vois l’éclair précédant l’impact, et je me crispe en un ultime réflexe mais c’est avec surprise que je me
meurs sans douleur. L’exécuteur ne m’a pas
décapité comme je le croyais. Il a
pris mon arme pour me la
passer au travers du corps. Dans mon ultime souffle, je me demande dans une dernière et secrète question, comment je peux me sentir si serein tout en sachant que j’ai failli à mon serment ?
C'est une premièe lecture. D'autres remarques viendront plus tard.